Genève, Lausanne, Servion, Montreux, Corseaux, Thierrens, Neuchâtel et on en oublie certainement : tant de villes romandes, si ce n’est de villages romands, ont eu ou accueillent encore des revues. Avec ou sans grand escalier sur scène, avec ou sans danseuses en tenues diverses, mais souvent légères et avec de grandes plumes sur la tête ou ailleurs. L’idée ? Brocarder l’actualité, avec des sketches, des chansons, des chorégraphies. L’objectif ? Le rire, c’est bon pour la santé.
La revue, une histoire ancienne. Des noms fameux, comme celui de Joséphine Baker ou Liza Minelli. Des lieux mythiques, à Londres, à Broadway, à Paris, comme les Folies Bergère, le Lido, le Moulin Rouge. Cabaret ! Un mot magique. Et voici que débarque une revue romande qui présente Confinage un peu partout. Avec un titre pareil, l’équipe de création, menée par Blaise Bersinger, peut effectivement se produire dans le monde entier.
Ils sont six sur scène, trois hommes, trois femmes, tous brillants. Ils jouent, ils chantent, ils dansent. Côté plume, il s’agit surtout d’écriture : des textes évidemment portés sur la thématique de la Covid-19, comme un exorcisme joyeux. Et ça fonctionne : avec un peu de chance, l’antidote pourrait se transformer en cagnotte. Du moins, faire plaisir à tellement de spectateurs. Les artistes tombent ainsi le masque pour affronter la réalité le temps d’un spectacle, afin de phagocyter la peur ambiante et de rassurer les hypocondriaques de toutes les générations. On peut prendre ce médicament artistique avec humour et sans ordonnance.
BORD DE SCÈNE
QUELQUES MINUTES APRÈS LA FIN DE LA REPRÉSENTATION, RENCONTRE ENTRE LES ARTISTES ET LE PUBLIC