Christian Denisart est le fondateur en 2001 de la bien nommée compagnie Les Voyages extraordinaires, à qui l’on doit des spectacles insolites et forts comme Voyages en Pamukalie, Festen, 20’000 lieues sous les mers, Robots, L’Arche part à 8 heures ou encore La Ferme des animaux – présentée en 2018 au Théâtre du Jorat.
Il y revient avec Charlie, librement inspiré d’un texte qui a marqué les esprits, Des fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes. Cet auteur américain, mort en 2014, avait écrit une nouvelle en 1959 qu’il a ensuite développée pour en faire un roman paru en 1966. Depuis, il a été traduit et diffusé dans trente pays.
L’histoire est forte : « Charlie, un homme de 32 ans ayant l’âge mental d’un enfant de 6 ans, accepte de subir une opération du cerveau qui doit permettre de démultiplier ses facultés intellectuelles. L’opération réussit et il se met à progresser très rapidement. Il commence des études, accumule de nombreuses connaissances, maîtrise bientôt plusieurs langues et finit par dépasser ses professeurs. Mais certaines questions commencent à le perturber, dont celle-ci : les médecins qui l’ont opéré sont-ils ses bienfaiteurs ou n’est-il à leurs yeux qu’un cobaye ? De la solitude du simple d’esprit, il découvre la solitude du génie. »
Selon les notes d’intention du metteur en scène, « ce récit invite à un questionnement sur la notion d’intelligence et sur notre capacité au bonheur, bien souvent déconnectée de la valeur de notre quotient intellectuel. »