Peter Pan de la chanson
Même si les années poussent et que les cheveux tombent, Jérémie Kisling a gardé cet air d’adulescent, charmeur tout en délicatesse, chanteur tout en mélancolie entêtante. C’est la mélodie de sa vie, cette façon ludique et souvent câline de décliner toutes les couleurs de l’âme. Un chanteur pop toujours au top, qui vient de sortir son cinquième album, Malhabiles. Ses chansons sont une fois de plus joliment troussées, entre folk et modernité.
L’album a été enregistré avec la complicité de Fab Dupont (réalisateur du dernier disque de The Dø) à Flux Studios, New York. Le clip de la chansonOn ne sait faire que danser, lui, a été tourné à Buenos Aires. Un clip torride, dans une ambiance très seventies qui colle parfaitement avec l’esthétique de l’album.
Sensualité et fraîcheur rythment les dix chansons. Non sans remise en question, comme dans Je me souviens: «J’ai passé ma vie / A tomber les filles/ Est-ce que je suis fier de ça ?/ J’ai cassé ma force / A bomber le torse / Mais qu’est-ce que j’ai su faire de moi?» Pas vraiment rebelle, Jérémie Kisling est avant tout en quête d’étincelles. Dix ans ont passé depuis son fameux deuxième album Le Ours. Tous les dons sont restés. Douceur des traits, douceur des airs,c’est un volet de la vie de ce Peter Pan de la chanson, gracieux papillon parfois nonchalant qui, tant bien que mal, a réussi à ne pas se brûler les ailes. «J’adore ce rapport à l’enfance, avoue Jérémie Kisling. C’est mon univers naturel. Un côté onirique et naïf – mais créer du naïf exige un énorme travail.» Rigueur et rêveries peuvent parfaitement cohabiter. Avec juste l’envie d’un peu plus «de vent dans les roses». Pour mieux danser et s’envoler.
En partenariat avec "Option Musique"
