Du théâtre forain décalé
A quoi tient la naissance d’un spectacle ? A un fil, parfois. Le fil de nos existences. Prenez Le Jour du Grand Jour. Il s’est mis en place ainsi, comme le raconte son créateur, Igor: «Notre fille Zina s’est mariée; un banquet de 40 personnes. Puis notre petit chien est mort et quelques mois plus tard, mon père aussi. Du coup, avec Lily, nous avons choisi de parler des cérémonies pour créer le spectacle.»
De nombreux spectateurs se souviennent encore de la Volière Dromeskoau Théâtre de Vidy en 1990, du temps où Mathias Langhoff en était le directeur. «C’est là qu’est né le Théâtre Dromesko, explique Igor. Cinq mois au bord du lac pour répéter et un mois de représentations, pleines du début à la fin.»
Dans Le Jour du Grand Jour, impromptu nuptial et turlututu funèbre, c’est le théâtre de la vie qui défile,fait de rires et de larmes. La narration arpente les chemins buissonniers. Elle est faite d’historiettes multiples et de tiroirs à malice. Entrer dans ce spectacle, c’est comme plonger dans l’existence quotidienne d’un petit village, entre discours du maire, robes de mariées et présence du curé. Les cloches rythment les cérémonies et, au final, tout le monde fait la fête, boit et mange, artistes et spectateurs confondus.
Comme le dit joliment une journaliste de Télérama :«Dans leur étonnante baraque patinée par les rêves et peuplée d’animaux, Igor et Lily nous offrent un spectacle unique, où la poésie est reine.»
Cette baraque sera installée en juillet 2017 sur un terrain en face du Théâtre du Jorat. Un spectacle non pas hors les murs de la Grange sublime, mais hors les planches… Si ce n’est que cette baraque de 300 places environ est aussi tout en bois !