Vous avez aimé au printemps 2019 à Mézières la version tropicale de Dan Jemmett du Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, sous le titre de Je suis invisible ? Vous allez adorer au printemps 2020 sur la même scène celle de Joan Mompart. Une version totalement différente, mais pas moins ludique, ébouriffante et originale.
Joan Mompart n’est pas un inconnu du public du Théâtre du Jorat. On y a vu ce comédien polyvalent ces dernières années dans L’École des femmes, de Molière, mis en scène par Jean Liermier, dans Monsieur chasse, de Feydeau, mis en scène par Robert Sandoz et dans… Je suis invisible, le spectacle de Dan Jemmett ! On y a aussi vu sa mise en scène de L’Opéra de quat’sous, du duo Brecht / Weill. Pourquoi tant insister avec lui ? Parce que c’est un diablotin angélique, un lutin enivrant, un chef de troupe galvanisant, un créateur de rêves passionnant.
Ici comédien et metteur en scène, il empoigne tambour battant cette fameuse fable, avec ses dieux et ses amoureux, au coeur de la forêt et de la nuit, jonglant avec les éléments, la terre et l’eau, mais aussi avec l’amour et le dépit, la ruse et la sincérité, le fabuleux et le réel. Il laisse la pièce respirer, avec ses pulsions animales, son côté brut, son rapport à la nature sauvage, son mélange de cruauté et de facétie. Il y a du théâtre dans le théâtre dans cette pièce, une mise à nu des comédiens et des personnages, tel un hommage aux artisans des arts de la scène, qui savent si bien se faire peur et faire la fête. Une affaire d’audace, de courage et de plaisir.